IL MESSAGERO POESIE JS,

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I Muvrini

Les chansons, sont la voix d'hommes et de femmes qui ont un pays au fond du coeur. Elles savent les détours de la vie et de l'histoire, ceux qui laissent quelques blessures sur le destin des peuples.
Mais elles n'ont pas de haine, pas de chauvinisme à célèbrer, pas d'exclusion à formuler, seulement des espoirs, des amours, des mots tout simplement, dont elles connaissent la force tant ils sont vrais, et quand on est, comme chez nous ou ailleurs, des milliers à les dire.

Ils sont ainsi, les hommes en mon pays !
eccu cumè elli so ! "

Jean François Bernardini 

I Muvrini

Jalàlàbàd

Je vous étreins d'ici
Femmes de ce pays
Et je vous vois passer
Toutes de bleu drapées
Il est vingt heures chez moi
Vos visages vos voix
Il est vingt heures chez moi
C'est le monde qui va
Il pleut
Sur Jalàlàbàd

Vi mandu un abracciu
O mamme quallà
Mi stringhje lu core
Vi sentu chjamà
Di pannu turchinu
Vi vecu passà
Ottu ore di sera
In lu mondu chì và
Ottu ore di sera vi sentu chjamà
Ottu ore di sera in lu mondu chì và

Vi mandu un curagiu
E chì possu dì
A muntagna negra
A vecu da quì
Vi cantu una fede
Un altru campà
Un core chì crede
Un sognu chì và
Ottu ore di sera vi sentu chjamà
Ottu ore di sera in lu mondu chì và

Piove, piove
A Jalàlàbàd
Piove
A Jalàlàbàd

Il pleut encore sur Jalàlàbàd
La montagne saigne le monde est mad
Je pense aux yeux de la jeune afghane
A son fils en arme, à sa mère en larme
Que le soleil brille sur la femme nomade
D'Islamabad à Jalàlàbàd
Ci hè forse un amore
Una alma chì và
Un fiume chì corre
Un Diu chì sà

Vi porghju una manu
Surelle d'amà
Hè natu lu granu
Dumane sarà
Ottu ore di sera vi sentu chjamà
Ottu ore di sera vi vecu passà
Ottu ore di sera in lu mondu chì và
Piove à Jalàlàbàd
Hè donna a libertà
A Jalàlàbàd
E donna hà da campà
A Jalàlàbàd

Pè u to zitellu ti vurria accumpagnà
Apre u to libru è le to scole fà cantà
Tù da le to mane, o surella di quallà
Vestila turchina, falla bella a dignità
A Jalàlàbàd
A Jalàlàbàd
E sarà
E sarà


I Muvrini
corde

I Muvrini
Erein eta joan

2002

 

Je connais la plus belle des chansons
Elle relie l'univers à nos maisons
Elle chante chaque terre chaque pays
dans ces mots que les temps leur ont appris
Elle cherche, elle court
Elle vient, elle va
Et repart chaque fois

È quand'elli si spenghjenu quallà
Un lume una altra voce ò un amà
Chi lu mondu più povaru ne va
Si pesa pè risponde a dignità
Elle cherche, elle court
Elle vient, elle va
Elle dit : Je sais, je sais
je sais, je sais, je sais
je sème et je m'en vais

Sumenu è mi ne vò
je sème et je m (en vais
Que semii e que me'n vòi
hadañ a ran hag ez an
Erein eta joan

Un core d'una speme chì risona
Di pace t'aghju scrittu una canzona
Elle dit mon pays a besoin du tien
Je te teconnaîtais sur nos chemins
Elle cherche, elle court
Elle vient, elle va
Et repart chaque fois

Cunosce i tesori è pò l'amori à l'abbandonu
Elle dit le monde est beau, le monde est grand s'il additionne
Elle cherche, elle court
Elle vient, elle va
Elle dit : Je sais, je sais
je sais, je sais, je sais
je sème et je m'en vais
Sumenu è mi ne vò
je sème et je m (en vais
Que semii e que me'n vòi
hadañ a ran hag ez an
Erein eta joan
Que semii e que me'n vòi
hadañ a ran hag ez an
Erein eta joan
Sumenu è mi ne vò
demà jo sembraré
Sumenu è mi ne vò
demà jo sembraré
Que semii e que me'n vòi
hadañ a ran hag ez an
Erein eta joan

I Muvrini
corde

I Muvrini b
Un sognu pè campà

2002

 

Feat Stéphan Eicher

Agju poche cose à dà
Cusi pochu à dumandà
Ti vulia ghjustu dì
Ti vulia, ti vulia
Ti vulia ghjustu dì

Si peu me suffira
Juste l'aube qui est là-bas
Une route, un chemin, un devenir
Je cherche un rêve, un rêve, un rêve

Cercu un sognu à ùn finisce più
Cum'è qu'elli ch'è tù sai tù
Cercu un sognu à ùn finsce più
Ghjustu un sognu, un sognu
Un sognu pè campà
Un rêve, un rêve
Un rêve pour vivre

J'ai si peu à te donner
È di menu à dumandà
je voulais seulement te dire
Ti vulia, ti vulia
Ti vulia ghjustu dì

Cus'pocu m'andarà
Juste une caresse à te confier
Un surrisu d'un amà chì pò durà
Je cherche un rêve, un rêve, une rêve

Cercu un sognu à ùn finisce più
Cum'è qu'elli ch'è tù sai tù
Cercu un sognu à ùn finsce più
Ghjustu un sognu, un sognu
Un sognu pè campà
Un rêve, un rêve
Un rêve pour vivre

corde

I Muvrini c

Michel Fugain
I Muvrini

L'île (Version de 1996)

Paroles: Brice Homs, Michel Fugain. Musique: Michel Fugain   1996  "Petites fêtes entre amis"

  I Muvrini d

Il y a en Méditerranée une île belle comme un bijou antique dans un écrin d'azur.

Ancrée au large des côtes génoises, elle est facile à reconnaître, fière comme un poing levé, montrant du doigt pour l'éternité ceux qui l'ont fait souffrir.

Si vous avez la chance d'arriver par bateau, au soleil couchant, vous verrez d'abord une montagne cascadant vers la mer, dans un drapé rugueux d'un camaïeu de mauves, et vous saurez alors qu'une terre peut avoir un parfum, un parfum fort, sauvage, le parfum du maquis, que les hommes d'ici ont su préserver, par vigilance et par respect.

Ici le vent se déchire,
La mer se brise et respire
L'odeur du maquis, des forêts.
Ici les montagnes fières
N'ont laissé que quelques pierres
A la vigne et aux oliviers.

Ici un homme se sent vivant,
Ici un homme se sent plus grand,
Ici un homme a le temps,
Ici les mots semblent différents,
Ici la vie se vit autrement,
Se vit autrement,
Sur ce radeau, sur ce bateau,
Cette île au milieu de l'eau.

C'est une île où il fait toujours bleu.

Accrochés à la montagne, perchés sur des rochers comme des vigies qui scrutent l'horizon d'où, depuis la nuit des temps, sont venus tous les malheurs, les villages sont les derniers refuges de l'âme corse. Ici, tout homme est "paesanu", fait de la même pierre que ces églises polychromes où le roman le dispute au byzantin.

Ce pays de drame et de lumière ressemble au chant de ses bergers, qui évoquent les tourments d'ici-bas et dont le regard cherche encore une réponse dans le ciel infini.

Ici les gens sont silence
Et ne disent ce qu'ils pensent
Qu'à celui qui sait écouter.
Ici vit un peuple libre
Sa terre est son équilibre
Et rien ne pourra le troubler.

Ici la mémoire est un trésor,
Ici la parole vaut de l'or,
Ici on se parle encore.
Ici loin des villes et loin du bruit,
Ici je viendrai finir ma vie,
Finir ma vie,
Sur ce radeau, sur ce bateau,
Cette île au milieu de l'eau.

C'est une île comme il en reste peu.

Hé, paesanu !

I Muvrini e

Ici, le maître mot est le mot "respect", peut-être parce qu'ici on sait ce que veut dire "ne pas être respecté". Pourtant, en deux mille ans d'invasions plus terribles les unes que les autres, à tous les hymnes belliqueux imposés par les différents occupants, les Corses ont toujours préféré un chant majestueux et profond. Quand ils l'entendent, ils se lèvent et se découvrent. Écoutez-le, c'est un chant d'amour :

Dio vi salvi, Regina
E madre universale
Per cui favor si sale
Al paradisu

 

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